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L’importance de l’agriculture au Maroc : un pilier de la sécurité alimentaire et de l’emploi

L’agriculture au Maroc se présente comme un véritable pilier de l’économie marocaine, soutenant non seulement la sécurité alimentaire mais aussi la création d’emploi agricole dans les zones rurales. En tant que secteur clé, l’agriculture contribue de manière significative au développement rural et à la stabilité économique du pays. Cet article explore comment elle joue un rôle crucial dans le pays, les défis qu’elle doit surmonter et les opportunités prometteuses qu’elle offre pour un avenir durable. Plongeons dans un voyage à travers les impacts et les initiatives qui façonnent l’avenir agricole du Maroc.

Le rôle crucial de l’agriculture dans l’économie marocaine

Contribution au PIB

Le Produit Intérieur Brut (PIB) agricole au Maroc est un indicateur économique clé, car l’agriculture représente une part importante de l’économie marocaine. Voici quelques informations générales :

1. Part de l’agriculture dans le PIB

  • En moyenne, le secteur agricole contribue à environ 12-14 % du PIB national, mais ce pourcentage peut varier selon les années en fonction des conditions climatiques (pluies, sécheresse, etc.).
  • L’agriculture joue également un rôle indirect en soutenant des secteurs connexes comme l’agro-industrie et l’exportation.

2. Facteurs influençant le PIB agricole

  • Climat : La production agricole dépend fortement des précipitations. Une bonne saison agricole peut augmenter significativement le PIB.
  • Cultures principales :
    • Les céréales (blé, orge, maïs) : sensibles aux variations climatiques.
    • Les fruits et légumes (agrumes, olives, tomates) : importants pour l’exportation.
    • Les produits de l’élevage (lait, viande) : un autre contributeur majeur.
  • Initiatives gouvernementales : Le Plan Maroc Vert (2008-2020) et la stratégie Génération Green (2020-2030) visent à améliorer la productivité agricole et à moderniser le secteur.

3. Chiffres récents

  • En 2023, malgré les défis climatiques, le secteur agricole a montré une résilience notable grâce aux efforts pour développer l’irrigation et diversifier les cultures.
  • Les exportations agricoles, notamment les fruits et légumes, contribuent de manière significative aux devises du pays.

Exportations agricoles

Les exportations agricoles marocaines continuent d’afficher des performances remarquables en 2024, notamment grâce à une forte demande sur les marchés internationaux, en particulier en Europe. Voici quelques chiffres clés :

  1. Exportations vers l’Union Européenne (UE) : Le Maroc est devenu le principal exportateur de fruits et légumes frais vers l’UE, avec une valeur totale estimée à 1,8 milliard d’euros à fin septembre 2024. Le pays a fourni 1,04 million de tonnes de produits agricoles, dépassant des concurrents traditionnels comme le Pérou​.

  2. Marché espagnol : Les exportations marocaines de légumes et fruits vers l’Espagne ont atteint une valeur de 794 millions d’euros, représentant environ 20 % des importations totales de ce pays. Cela renforce la position du Maroc comme acteur clé sur ce marché stratégique​.

  3. Produits phares : Les tomates, un produit clé, ont connu un rebond important malgré les défis commerciaux et logistiques. Cette dynamique reflète l’adaptabilité des producteurs marocains​.

  4. Performance globale : Les exportations agricoles marocaines contribuent à la diversification économique, avec une augmentation globale de 5,3 % en valeur par rapport à l’année précédente, atteignant 331 milliards de dirhams pour toutes les exportations du Maroc à fin septembre 2024​.

La sécurité alimentaire au Maroc

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Le rôle d’ONSSA dans l’agriculture 

Les normes de l’ONSSA (Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires) jouent un rôle central dans la régulation et l’amélioration de l’agriculture au Maroc. Elles visent à garantir la sécurité sanitaire des produits agricoles, protéger la santé des consommateurs et renforcer la compétitivité des produits marocains sur les marchés nationaux et internationaux. Voici les principaux axes des normes ONSSA dans le domaine agricole :

1. Contrôle des intrants agricoles :

  • Semences et plants : L’ONSSA vérifie la qualité des semences et plants destinés à la production agricole, s’assurant de leur conformité avec les normes nationales et internationales.
  • Engrais et produits phytosanitaires : Les intrants utilisés doivent être homologués par l’ONSSA, qui en contrôle l’efficacité, la qualité et l’innocuité pour l’environnement et la santé humaine.

2. Production agricole :

  • Bonnes pratiques agricoles (BPA) : L’ONSSA encourage les agriculteurs à adopter des pratiques durables pour une production saine et respectueuse de l’environnement.
  • Traçabilité des produits : Les exploitations agricoles doivent enregistrer toutes les étapes de production pour assurer une traçabilité complète des produits.

3. Sécurité sanitaire :

  • Contrôle des résidus : L’ONSSA procède à des analyses pour détecter la présence de résidus de pesticides, de métaux lourds ou d’autres contaminants dans les produits agricoles.
  • Certifications sanitaires : Les produits agricoles doivent répondre aux normes de sécurité alimentaire pour obtenir des certificats nécessaires à leur commercialisation.

4. Certification et labellisation :

  • L’ONSSA encourage la certification des produits agricoles (bio, labellisation d’origine, etc.) pour valoriser leur qualité et les différencier sur les marchés.
  • Ces certifications garantissent que les produits respectent des cahiers des charges stricts.

5. Exportation des produits agricoles :

  • L’ONSSA supervise les normes sanitaires pour les produits destinés à l’export, s’assurant qu’ils répondent aux exigences des pays importateurs.
  • Cela inclut le contrôle phytosanitaire et la délivrance de certificats d’exportation.

6. Formation et sensibilisation des agriculteurs :

  • L’ONSSA organise des sessions de formation pour les producteurs sur les bonnes pratiques agricoles, l’utilisation correcte des produits phytosanitaires et la gestion des risques sanitaires.

7. Lutte contre les maladies et ravageurs :

  • L’ONSSA est responsable de la prévention et du contrôle des maladies affectant les cultures (comme la mouche méditerranéenne ou les maladies fongiques) pour protéger les rendements agricoles.

8. Protection de l’environnement :

  • Les normes de l’ONSSA promeuvent des méthodes de production respectueuses de l’environnement, notamment en réduisant l’utilisation de produits chimiques et en favorisant des pratiques agroécologiques.

Importance des normes ONSSA :

Ces normes sont indispensables pour maintenir la confiance des consommateurs, améliorer la qualité des produits agricoles marocains, et garantir leur conformité aux standards internationaux, ouvrant ainsi des opportunités sur les marchés étrangers tout en renforçant la sécurité alimentaire nationale.

Les étapes pour être certifier par ONSSA : 

1. Comprendre les exigences

  • Identifier le type de certification : Selon la nature de votre activité (production, transformation, distribution), les exigences seront différentes.
  • Consulter la réglementation : Se renseigner sur les normes et les réglementations en vigueur, notamment les normes ISO 22000, HACCP (Hazard Analysis and Critical Control Points).

2. Mettre en place un système de management de la sécurité sanitaire des aliments (SMSA)

  • Analyse des dangers : Identifier les dangers potentiels à chaque étape de la chaîne alimentaire.
  • Établissement des Points Critiques de Contrôle (PCC) : Déterminer les points où des mesures de contrôle doivent être mises en place pour prévenir ou éliminer les dangers identifiés.
  • Procédures opérationnelles standardisées (POS) : Établir des procédures détaillées pour chaque étape du processus.
  • Surveillance et enregistrement : Mettre en place un système de surveillance des PCC et d’enregistrement des résultats.
  • Actions correctives : Définir les actions à mettre en œuvre en cas de non-conformité.

3. Faire une demande d’agrément ou d’autorisation

  • Remplir le formulaire de demande : Ce formulaire est disponible sur le site web de l’ONSSA.
  • Fournir les documents requis : Les documents à fournir peuvent varier selon le type d’activité, mais ils incluent généralement :
    • Une description détaillée de l’activité.
    • Les plans de l’établissement.
    • Les procédures de nettoyage et de désinfection.
    • Les résultats des analyses.
  • Déposer le dossier auprès de l’ONSSA : Le dossier doit être déposé auprès du service compétent de l’ONSSA.

4. Visite d’inspection

  • Préparation à la visite : S’assurer que l’établissement est conforme aux exigences légales et réglementaires.
  • Réalisation de l’inspection : Un inspecteur de l’ONSSA procèdera à une visite de l’établissement pour vérifier la conformité du système SMSA mis en place.

5. Obtention de l’agrément ou de l’autorisation

  • Décision de l’ONSSA : Suite à l’inspection, l’ONSSA notifie sa décision par écrit.
  • Suivi : L’entreprise certifiée doit maintenir son système SMSA et faire l’objet de contrôles réguliers.

Conseils supplémentaires :

  • Faire appel à un consultant : Pour vous accompagner dans la mise en place du SMSA et la démarche de certification.
  • Former le personnel : Tous les employés doivent être sensibilisés aux enjeux de la sécurité sanitaire des aliments et formés aux procédures.
  • Communiquer sur la certification : La certification ONSSA est un atout marketing important.

Défis et opportunités

Défis de la sécurité alimentaire au Maroc :

1. Changements climatiques :

  • Sécheresses récurrentes, augmentation des températures et irrégularité des précipitations impactent la production agricole.
  • Dégradation des terres agricoles due à la désertification et à l’érosion.

2. Stress hydrique :

  • Le Maroc est l’un des pays les plus touchés par le manque d’eau.
  • L’agriculture consomme environ 80 % des ressources en eau, ce qui nécessite une gestion plus efficace.

3. Dépendance aux importations :

  • Forte dépendance aux céréales importées, en particulier le blé, rendant le pays vulnérable aux fluctuations des prix internationaux.
  • Déséquilibres dans la balance commerciale alimentaire.

4. Croissance démographique et urbanisation :

  • Augmentation de la demande alimentaire avec la croissance de la population.
  • Réduction des terres agricoles disponibles en raison de l’expansion urbaine.

5. Structures agricoles fragiles :

  • Présence majoritaire de petites exploitations agricoles (moins de 5 hectares), limitant les capacités de production.
  • Insuffisance de mécanisation et d’accès aux technologies modernes.

Opportunités pour renforcer la sécurité alimentaire au Maroc :

1. Stratégies et politiques nationales :

  • Plan Maroc Vert (2008-2020) et Stratégie Génération Green (2020-2030) visent à moderniser l’agriculture, améliorer les rendements et soutenir les petits agriculteurs.
  • Promotion des chaînes de valeur agricoles pour augmenter la production locale.

2. Technologies agricoles :

  • Adoption de techniques d’irrigation modernes (goutte-à-goutte) pour une utilisation optimale de l’eau.
  • Développement de variétés résistantes à la sécheresse et aux maladies.

3. Agriculture durable et résiliente :

  • Promotion de l’agriculture biologique et agroécologique.
  • Réhabilitation des terres agricoles dégradées.

4. Renforcement des infrastructures :

  • Investissement dans des infrastructures de stockage, de transport et de transformation pour réduire les pertes post-récolte.
  • Amélioration des marchés locaux pour faciliter l’accès des agriculteurs.

5. Diversification des cultures :

  • Encouragement de la diversification des cultures pour réduire la dépendance aux céréales et augmenter la production de fruits, légumes et légumineuses.

6. Investissements dans la recherche et le développement :

  • Développement de solutions innovantes adaptées aux conditions locales, notamment pour lutter contre les effets du changement climatique.

7. Partenariats internationaux :

  • Accords de coopération pour favoriser le transfert de technologies, l’accès à des financements et la modernisation des chaînes de production.

L’agriculture comme moteur d’emploi

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Emploi direct dans le secteur agricole

L’emploi direct dans le secteur agricole au Maroc est crucial pour l’économie, notamment dans les zones rurales. Voici quelques points clés concernant l’emploi dans ce secteur :

1. Poids de l’agriculture dans l’emploi global :

  • Le secteur agricole est une source majeure d’emplois au Maroc, représentant environ 40-45 % de l’emploi total, selon des estimations récentes.
  • La majorité des travailleurs agricoles sont dans des zones rurales et exercent des activités liées à l’agriculture, l’élevage, ainsi que la transformation des produits agricoles​

2. Saisonniers et main-d’œuvre agricole :

  • Une grande partie de l’emploi agricole est composée de travailleurs saisonniers, notamment pendant les périodes de récolte des fruits, légumes et céréales. Ces travailleurs sont souvent employés pour des tâches comme la récolte, l’irrigation et l’entretien des cultures.
  • Le Maroc emploie des milliers de migrants saisonniers, notamment des travailleurs venus des régions subsahariennes, pour répondre aux besoins de main-d’œuvre pendant les saisons agricoles​

3. Impact des réformes agricoles :

  • Des initiatives comme le Plan Maroc Vert et la stratégie Génération Green ont pour objectif de moderniser le secteur, ce qui peut transformer les dynamiques d’emploi. Bien que ces réformes visent à améliorer la productivité et la durabilité, elles pourraient aussi réduire la dépendance à une main-d’œuvre peu qualifiée, avec un accent sur les emplois qualifiés dans la gestion, l’irrigation et l’agro-industrie​

4. Emploi féminin :

  • Le secteur agricole offre aussi des opportunités pour les femmes, bien que celles-ci soient souvent sous-représentées dans des postes de direction. Toutefois, les femmes jouent un rôle central dans les activités de transformation alimentaire et de vente de produits agricoles, surtout dans les régions rurales​

Implications sur l’emploi dans les zones rurales

Le développement rural et l’emploi agricole sont inextricablement liés. En offrant des emplois stables, l’agriculture contribue à réduire le chômage dans les régions rurales et diminue l’exode rural. Des projets communautaires et des coopératives agricoles permettent aux habitants des zones rurales de tirer parti des ressources locales et de diversifier leurs sources de revenus.

Politiques et stratégies pour un secteur agricole durable

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Plan Maroc Vert et initiatives récentes

Le Plan Maroc Vert (PMV), lancé en 2008, a profondément transformé l’agriculture au Maroc, avec des résultats remarquables en matière de productivité, de modernisation des techniques agricoles et d’amélioration de la gestion des ressources naturelles. Voici un développement détaillé des résultats obtenus grâce à cette initiative, ainsi que des chiffres marquants :

1. Augmentation de la productivité agricole :

  • Productivité en hausse : Depuis la mise en œuvre du PMV, la productivité agricole a augmenté de manière significative, notamment grâce à des pratiques agricoles plus modernes et efficaces. Par exemple, la production céréalière a été améliorée grâce à l’introduction de techniques plus adaptées et l’utilisation de semences améliorées​.
  • Croissance des exportations agricoles : Le Maroc a enregistré une forte croissance dans ses exportations agricoles, qui ont atteint 7 milliards de dollars en 2021, représentant environ 40 % des exportations totales du pays. L’exportation de produits comme les agrumes, les tomates, et les fraises a largement contribué à cette performance​.

2. Modernisation des techniques agricoles :

  • Le PMV a permis une adoption accrue des techniques modernes, telles que l’irrigation goutte-à-goutte, qui est devenue une norme dans les régions agricoles à forte demande en eau. Environ 200 000 hectares de terres agricoles ont été équipés de systèmes d’irrigation modernes grâce à cette initiative​
  • La mécanisation du secteur a également progressé avec la subvention des équipements agricoles, permettant aux exploitations de se moderniser et d’augmenter leur productivité de manière durable. Cette transition a permis une réduction des coûts de production tout en augmentant l’efficacité.

3. Gestion des ressources et durabilité :

  • Gestion de l’eau : Face à la pénurie d’eau croissante, le PMV a mis l’accent sur l’optimisation de l’irrigation. Des investissements ont été réalisés pour améliorer l’irrigation de plus de 500 000 hectares en systèmes d’irrigation plus efficaces, réduisant ainsi la consommation d’eau dans les zones agricoles​.
  • Agroécologie et agriculture durable : Dans le cadre de la stratégie Génération Green lancée en 2020, le Maroc a intensifié ses efforts pour rendre l’agriculture plus durable face aux défis du changement climatique. Cela inclut des pratiques de culture bio et de réduction de l’utilisation des produits chimiques dans les exploitations agricoles​.

4. Lutte contre le changement climatique :

  • Le Plan Maroc Vert et la stratégie Génération Green ont intégré des mesures pour rendre l’agriculture plus résiliente aux effets du changement climatique. Cela comprend la gestion durable des sols, l’utilisation de cultures résistantes à la sécheresse, et le renforcement des infrastructures agricoles pour limiter les impacts des aléas climatiques​
  • Par exemple, des initiatives telles que la création de bassins versants et la protection des ressources en eau ont contribué à renforcer la résilience des régions agricoles aux sécheresses fréquentes et à la variabilité climatique.

Innovation et technologies agricoles

À l’ère numérique, l’innovation et les technologies agricoles sont cruciales pour la transformation du secteur. Les agriculteurs marocains adoptent de plus en plus les outils technologiques, tels que l’agriculture de précision, pour optimiser les rendements et utiliser efficacement les ressources naturelles. Ces innovations ne sont pas seulement bénéfiques pour la production, mais elles dynamisent aussi l’économie locale, créant de nouvelles perspectives d’avenir prometteuses pour le Maroc.

Une agriculture marocaine résiliente et prometteuse

L’agriculture au Maroc est bien plus qu’une simple activité économique. Elle est un pilier fondamental de la société marocaine, étroitement liée à la culture et au mode de vie de la population. En effet :

  • Enracinement culturel et social : L’agriculture est profondément intégrée dans les traditions et le quotidien des Marocains.
  • Moteur de développement rural : Elle joue un rôle clé dans le développement des zones rurales en créant des emplois et en stimulant l’activité économique locale.
  • Garantie de la sécurité alimentaire : L’agriculture assure une partie de l’alimentation de la population marocaine, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire du pays.
  • Moteur économique : Son importance est telle qu’elle représente une part significative du Produit Intérieur Brut (PIB) du Maroc, témoignant de son poids dans l’économie nationale.

En résumé, l’agriculture marocaine est un secteur vital qui nourrit la population, soutient l’économie et est profondément ancré dans l’identité culturelle du pays.

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